Le Silence

Dans notre vie hyperactive, les moments de silence sont rares. Les oreilles n’ont pas de paupières ; nous sommes constamment soumis à du bruit et aux sollicitations extérieures qui nous épuisent. Nous sommes aussi soumis au bavardage intérieur et incessant de nos pensées.

Que se passe-t-il quand on multiplie les moments de silence, qu’il soit acoustique, mais aussi attentionnel, visuel ou méditatif ?

Une nécessité biologique
Les neurosciences confirment que lorsque nous favorisons ces différents types de silence, notre cerveau bascule dans un état très particulier. En effet, cette déconnexion l’aide à se régénérer ; il évacue les toxines conduisant aux maladies neurodégénératives. Quand notre cerveau a beaucoup de pensées, il consomme du glucose et crée des déchets liés à cette consommation. Le cerveau n’a pas la possibilité de drainer les toxines, comme le reste du corps, avec le système lymphatique. Il a besoin de repos, et de silence, pour se débarrasser de ces déchets.

Notre cerveau a donc besoin de silence d’un point de vue biologique. D’ailleurs, on voit immédiatement les effets : 2 minutes de silence nous permettent de réduire instantanément notre rythme cardiaque.

Un outil pour développer la créativité et la construction de soi
Le bruit vécu comme une source de distraction coupe très souvent l’individu de son intuition, de sa créativité, de ses émotions. Le silence offre un espace de découverte et de changement ; il nous donne l’occasion de nous arrêter pour penser, voir et agir différemment, pour mieux saisir ce qui nous pousse à adopter certains comportements. C’est sans doute pour cela que le bouddhisme considère la méditation comme une approche particulièrement efficace permettant de mieux connaître le fonctionnement de son esprit.

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